Coaching inclusif : êtes-vous vraiment prêt ?

Vous êtes coach professionnel certifié. Vous maîtrisez la posture, les outils, les fondamentaux du coaching individuel. Mais dans vos séances, êtes-vous vraiment inclusif ? Offrez-vous un espace accessible, sécurisant et ajusté à chaque profil ? Ou certaines personnes se sentent-elles encore mises à l’écart, malgré votre bienveillance ? 

Aujourd’hui, l’inclusion n’est plus un « plus », c’est une exigence. Elle interroge directement la posture, les méthodes et la relation. Et pourtant, trop peu de professionnels prennent le temps de questionner leurs pratiques sur ce terrain. 

Qu’entend-on par coaching inclusif ? 

Le coaching individuel et inclusif n’est pas une posture « sympa » ou une simple ouverture d’esprit. C’est une manière structurée de penser et de pratiquer son accompagnement pour qu’il soit réellement accessible à tous les profils.

Cela implique : 

• De reconnaître les freins potentiels à l’engagement ou à la confiance
• D’adapter ses modes d’intervention et ses outils sans jamais renoncer à la déontologie, ni à l’exigence
• D’interroger ses propres biais, implicites ou non 
  

L’inclusion concerne les différences sociales, culturelles, économiques, linguistiques, physiques, mais aussi neurocognitives. C’est là que de nombreux coachs, même expérimentés, se sentent moins armés. 

Un coaching individuel et inclusif prend également en compte les formes d’invisibilité sociale :  

• L’isolement
• Les trajectoires atypiques
• Les expériences de discrimination 
  

Il reconnaît que chaque personne arrive avec une histoire et un vécu qui influencent sa capacité à : 

• S’exprimer 
• Formuler un objectif 
• Croire en ses propres ressources.
  

Et il s’engage à accueillir cette diversité sans l’effacer ni la compenser. 

Pourquoi l’inclusion est-elle un enjeu central du coaching individuel ?

Parce que le coaching s’adresse à des personnes en transition, en transformation, parfois en difficulté. Parce qu’il mobilise la parole, le langage, la mise en action… autant de processus qui ne sont pas vécus de la même manière par tous. Et surtout, parce que le coaching part du postulat que chacun est capable, compétent, acteur de son changement.  

 Mais cette responsabilité ne peut s’exercer pleinement que dans un cadre suffisamment ajusté à la réalité de la personne accompagnée. 

 Prenons un exemple : un client présentant un TDAH pourra vite être débordé par un questionnement trop directif ou un rythme soutenu.  

 Dans tous les cas, c’est au coach d’identifier ces décalages et de créer un espace véritablement accessible. 

 Le coaching individuel et inclusif permet aussi d’éviter un biais courant : croire que ce qui fonctionne pour un client « type » fonctionnera pour tous.

Il incite à : 

• Sortir des recettes toutes faites
• Ecouter plus finement
• Rester en lien même quand les repères habituels vacillent.
  

Coaching et neurodiversité : adapter votre posture, pas votre exigence

Parmi les enjeux les plus actuels de l’inclusion figure l’accompagnement des personnes neuroatypiques. Troubles de l’attention, hypersensibilité, HPI, TSA léger, dyspraxie… autant de fonctionnements souvent mal compris et invisibles, qui peuvent rendre l’expérience de coaching frustrante si l’accompagnement n’est pas ajusté. 

Un coaching individuel et inclusif ne cherche pas à « normaliser » la personne. Il part de son fonctionnement pour coconstruire un cadre sur-mesure.

Cela suppose : 

• De prendre en compte les modalités sensorielles, émotionnelles ou cognitives spécifiques
• De faire évoluer son rythme, sa façon de poser les questions, sa posture corporelle ou sa voix
• De valider explicitement la légitimité du client à vivre, percevoir, comprendre autrement 

Il ne s’agit pas de changer son approche à chaque séance, mais de savoir s’ajuster quand les signaux l’exigent.

De savoir poser des questions comme :

• « Ce rythme vous convient-il ? »
• « Est-ce que le format de nos séances est confortable pour vous ? »
• « Souhaitez-vous que je reformule différemment ? » 

Ces micro ajustements peuvent tout changer dans la qualité du lien et la sécurité intérieure du coaché. 

Les bonnes pratiques du coaching individuel et inclusif

• Cadre explicite et flexible : vous posez un cadre clair, mais êtes capable de le faire évoluer si besoin est (rythme, durée, modalités).
• Accès facilité : vous proposez des séances à distance pour les personnes à mobilité réduite ou vivant dans des zones mal desservies.
• Questionnement ouvert : vous adaptez vos formulations pour ne pas exclure, catégoriser ou stigmatiser.
• Posture réflexive : vous prenez régulièrement du recul sur vos automatismes et vos présupposés.
• Outils adaptés : vous maîtrisez des outils adaptés aux différents profils que vous rencontrez
• Formation continue : vous vous formez à l’accompagnement de publics atypiques ou peu visibles.

Autre point clé : l’aménagement de vos supports lors d’un coaching individuel. Un support écrit, un contrat ou une documentation mal structurée, peu lisible ou trop conceptuelle peut créer un obstacle. Utiliser un langage simple, sans jargon inutile, est une marque de considération et un geste inclusif en soi. 

Enfin, rappelez-vous qu’un coaching inclusif ne dépend pas uniquement des outils utilisés, mais de l’intention, de l’attention et de la capacité du coach à créer un espace où chacun se sent pleinement légitime. 

À la Haute école de coaching, l’inclusion est un pilier pédagogique

Conscients de ces enjeux, nous proposons deux modules dédiés à l’accompagnement des personnes neuroatypiques.

Ces modules vous permettent de : 

• Mieux comprendre la neurodiversité
• Identifier les leviers et les points de vigilance selon les publics
• Expérimenter des ajustements de posture, dans des mises en situation concrètes, pour proposer un coaching individuel réellement inclusif.
  

Vous apprenez à construire des accompagnements qui conjuguent respect de l’altérité, exigence professionnelle et impact durable. 

Et vous, êtes-vous prêt à cocher toutes les cases ? 

Un coaching réellement inclusif ne se décrète pas. Il se construit, s’ajuste, s’incarne. Il vous pousse à faire évoluer votre posture, sans renoncer à vos exigences professionnelles. Il vous met au défi d’écouter encore autrement, d’accompagner avec encore plus de justesse. 

• Vous avez envie d’aller plus loin dans votre posture de coach ?
• Vous sentez que certains clients échappent encore à votre accompagnement ?
• Vous souhaitez enrichir vos compétences sur l’inclusion et la neurodiversité ?
  

Rejoignez un parcours qui vous permettra d’ouvrir, vraiment, votre pratique du coaching individuel à tous les potentiels !